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a-Introduction Bailleul

  • Introduction Bailleul

    Pour bien comprendre l'enjeu de ce chapitre des "recherches Bailleul" et pourquoi je l'ai intitulé ainsi de façon si spécifique afin de le distinguer des "recherches Croissanville" et, de ce fait, rompre artificiellement et arbitrairement la continuité du récit dans la remontée généalogique, il me faut revenir à un aspect central de l'origine de mes recherches, à savoir le nom que je porte : "de Bailleul de Croissanville".

    Ce nom, tel qu'il existe aujourd'hui, est en fait le résultat final d'un processus évolutif qu'il est nécessaire d'expliquer

    Comme tout un chacun le patronyme aristocratique se compose d'un patronyme originel composé ou non de la particule "de". Il est suivi généralement, et ce contrairement à la roture, du nom de la principale seigneurie qui caractérise alors la famille par rapport à une branche cousine qui porte le même patronyme d'origine. Ainsi on pourra distinguer les Bailleul-Montreuil des Bailleul-Quatre-Favrils, les Bailleul-Croissanville des Bailleul-Franqueville. Souvent même, tel personnage se fera nommer uniquement par le patronyme de cette seigneurie caractérisant alors cette famille : on trouve dans certains documents Gilles de Bailleul, seigneur de Beauvais, appelé "Monsieur de Beauvais", ou encore François de Bailleul, 2nd marquis de Croissanville, "Monsieur de Croissanville" ou "le marquis de Croissanville". Un des plus fameux exemple concerne le mémorialiste Saint-Simon dont le patronyme d'origine est "de Rouvroy" et dont la famille possédait la seigneurie de Saint-Simon qui sera érigée en duché-pairie par Louis XIII. De son vrai nom Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, l'auteur est plus connu par le patronyme de la seigneurie liée à sa dignité de duc.

    Or, il ne faut jamais oublier que dans le cas présent il est question de "seigneurie", que cette dernière soit liée ou non à une dignité ou un titre. Qui dit "seigneurie" dit donc "seigneur", et ce terme de "seigneur" est toujours implicite avec la particule "de". Ainsi " de Bailleul de Croissanville" doit s'entendre comme "de Bailleul, seigneur de Croissanville", et si d'aventure la seigneurie en question a été titrée, on aura donc "de Bailleul, marquis de Croissanville".

    Comme je l'ai montré dans le chapitre des "recherches Croissanville" du présent blog, la seigneurie de Croissanville est entrée dans la famille par le mariage d'Yves de Bailleul, seigneur de Quatre-Favrils avec Marguerite de Harcourt, dame de Croissanville en 1583. Elle s'est transmise ensuite jusqu'à Jacques de Bailleul et fut érigée en marquisat en sa faveur en 1680. Depuis lors tous les descendants de ce dernier se sont fait appelés "de Bailleul, marquis de Croissanville" et ainsi jusqu'à Alfred de Bailleul, 7e marquis de Croissanville, mon arrière-arrière-grand-père qui est nommé ainsi sur son acte de décès à Oran en 1876. Après lui, à ma connaissance,  plus personne n'a porté ce titre de marquis sur son état civil et il en est donc resté le patronyme actuel : de Bailleul de Croissanville.

    Voilà donc pour l'explication "de Croissanville" de mon patronyme, résultante de l'abandon des termes "marquis" et "seigneur" qui historiquement lui étaient liés.

    Voyons maintenant ce qu'il en est au sujet de "de Bailleul" qui s'avère être alors le patronyme originel de la famille. Tous les Bailleul-Croissanville, Bailleul-Franqueville, Bailleul-Montreuil, Bailleul-Beauvais étudiés dans le chapitre "Recherches Croissanville" ou celui des branches conjointes et cousines sont avant tout des "Bailleul", tous issus du même personnage portant ce nom, à savoir Gilles de Bailleul, seigneur de Beauvais.

    Ainsi, comme je l'ai fait dans le chapitre "Recherches Croissanville", je vais m'attacher à étudier le présent chapitre "Recherches Bailleul" comme un bloc et tenter de remonter la généalogie à partir du premier des Bailleul à n'être pas seigneur de Croissanville jusqu'à l'ancêtre originel, premier individu à porter ce nom de "Bailleul".

    Pourtant, dans ce bloc, je serai amené à distinguer les éventuelles branches cousines des Bailleul, comme je l'ai fait pour les Croissanville. Ce chapitre s'articulera donc de la façon suivante :

    D'abord, la remontée généalogique à partir de Gilles de Bailleul, seigneur de Beauvais, père d'Yves de Bailleul, premier seigneur de Croissanville, jusqu'au premier Bailleul initiateur de la branche des Bailleul-Beauvais.

    Ensuite, je ne pourrai passer sous silence, même si je n'en descend pas, de l'existence conjointe de la branche cousine des Bailleul-Renouard. A la fois parce qu'elle prend naissance à peine une génération avant celle des Bailleul-Beauvais et s'achève à la création de celle des Bailleul-Croissanville, mais surtout parce qu'elle porte le nom, à travers la possession de la seigneurie du Renouard de la branche principale des Bailleul